Nos « belles » routes du Québec

30 mars 2024 by Richard Beaudry

D’après le plus récent sondage de CAA-Québec, effectué en avril 2024, les 10 pires routes du Québec sont les suivantes :

 

  1. Rue Georges, Gatineau (Outaouais)
     
  2. Route 329, Saint-Adolphe-d’Howard (Laurentides)
     
  3. Route des Fondateurs, Larouche (Saguenay–Lac-Saint-Jean)
     
  4. Chemin Cook, Gatineau (Outaouais)
     
  5. Chemin Sainte-Foy, Québec (Capitale-Nationale)
     
  6. Route Madoc, Saguenay (Saguenay–Lac-Saint-Jean)
     
  7. Boulevard de la Gappe, Gatineau (Outaouais)
     
  8. Route 117 (Boulevard du Curé-Labelle), Saint-Jérôme (Laurentides)
     
  9. Montée de l’Église, Saint-Colomban (Laurentides)
     
  10. Côte Saint-Paul, Saint-Colomban (Laurentides)
      

Il est important de noter que ce ne sont que les 10 pires routes identifiées par le sondage de CAA-Québec. De nombreuses autres routes au Québec pourraient être considérées comme étant en mauvais état.

Si vous planifiez un trajet au Québec, il est important de consulter les conditions routières avant de partir. Vous pouvez le faire sur le site Web du ministère des Transports du Québec (https://www.transports.gouv.qc.ca/en/pages/home.aspx).

Voici quelques conseils supplémentaires pour conduire sur les routes du Québec :

  • Ralentissez et conduisez prudemment, surtout dans les zones où l’état de la route est mauvais.
  • Soyez conscient des nids-de-poule, des dos-d’âne et d’autres obstacles sur la route.
  • Augmentez votre distance de suivi par rapport aux autres véhicules.
  • Soyez prêt à freiner brusquement si nécessaire.
  • Évitez de conduire la nuit si possible, car la visibilité peut être réduite.
  • Si vous devez conduire la nuit, utilisez vos phares à phares bas et soyez à l’affût des autres véhicules et des piétons.

 

En suivant ces conseils, vous pouvez aider à assurer votre sécurité et celle des autres sur les routes du Québec.

Pourquoi nos routes sont si mauvaises que ça ?

Les pires routes du Québec sont mauvaises pour plusieurs raisons, dont :

Sous-financement: Le manque d’investissement dans l’entretien et la réfection des routes est un problème majeur. Les budgets alloués par le gouvernement ne suffisent pas à combler le retard accumulé et à maintenir un réseau routier en bon état.

Normes insuffisantes: Certains experts affirment que les normes de construction et d’entretien des routes au Québec ne sont pas assez exigeantes. Cela signifie que les routes sont construites avec des matériaux moins durables et sont plus susceptibles de se détériorer rapidement.

Conditions climatiques difficiles: Le climat hivernal rigoureux du Québec, avec ses cycles de gel-dégel, met à rude épreuve les routes. Les changements de température peuvent causer des fissures et des nids-de-poule, tandis que le sel de déglaçage peut corroder les surfaces routières.

Vieillissement du réseau routier: Une grande partie du réseau routier du Québec est vieillissante et arrive en fin de vie utile. Cela signifie que les routes sont plus susceptibles de se fissurer, de s’affaisser et de développer des trous.

Trafic accru: L’augmentation du trafic, notamment sur les routes rurales, exerce une pression supplémentaire sur les infrastructures routières déjà fragilisées.

Mauvaises pratiques de construction: Dans certains cas, des problèmes de construction peuvent également contribuer à l’état déplorable des routes. Cela peut inclure une mauvaise préparation du sol, un drainage inadéquat ou l’utilisation de matériaux de mauvaise qualité.

La combinaison de ces facteurs contribue à la dégradation continue des routes du Québec, ce qui représente un défi important pour les automobilistes, les cyclistes et les autres usagers de la route.

Il est important de noter que des efforts sont déployés pour améliorer l’état des routes au Québec. Le gouvernement a annoncé des investissements accrus dans l’entretien et la réfection des routes, et de nouvelles normes de construction ont été mises en place. Cependant, il faudra encore du temps et des ressources importantes pour rattraper le retard accumulé et pour que l’ensemble du réseau routier du Québec soit en bon état.

 

Intéressant à savoir …

Le Québec possède un réseau routier de 61 468 kilomètres pour une population d’environ 8,4 millions d’habitants. Cela signifie qu’il y a environ 7,3 kilomètres de routes par 100 habitants au Québec.


En comparaison, l’Ontario, avec une population de 14,5 millions d’habitants, possède un réseau routier de 40 427 kilomètres, soit environ 2,8 kilomètres de routes par 100 habitants. Cela signifie que le Québec a deux fois et demi plus de kilomètres de routes par habitant que l’Ontario.

 

Il est important de noter que ce ratio de kilomètres de routes par habitant ne tient pas compte de la densité de la population. Le Québec a une population plus dispersée que l’Ontario, ce qui signifie que les routes doivent couvrir une plus grande superficie pour desservir le même nombre de personnes.

 

De plus, l’état des routes varie considérablement d’une région à l’autre du Québec. Certaines régions, comme les Laurentides et la Gaspésie, ont des réseaux routiers particulièrement étendus et sinueux, tandis que d’autres régions, comme la Montérégie et le Centre-du-Québec, ont des réseaux routiers plus denses et en meilleur état.


Malgré ces différences, le ratio de kilomètres de routes par habitant au Québec est l’un des plus élevés en Amérique du Nord. Cela s’explique en partie par le fait que le Québec a historiquement investi beaucoup d’argent dans la construction et l’entretien de son réseau routier.

 

Cependant, ce vaste réseau routier a un coût. L’entretien des routes est coûteux, et le Québec a du mal à suivre le rythme. De plus, les voitures sont une source importante de pollution atmosphérique et de gaz à effet de serre.

 

À l’avenir, le Québec devra trouver un moyen d’équilibrer les besoins de mobilité de sa population avec la nécessité de protéger l’environnement. Il faudra peut-être investir davantage dans le transport en commun et dans d’autres modes de transport durables, et il faudra peut-être aussi repenser la façon dont les routes sont conçues et entretenues.

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