D’après le plus rĂ©cent sondage de CAA-QuĂ©bec, effectuĂ© en avril 2024, les 10 pires routes du QuĂ©bec sont les suivantes :
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- Rue Georges, Gatineau (Outaouais)
 - Route 329, Saint-Adolphe-d’Howard (Laurentides)
 - Route des Fondateurs, Larouche (Saguenay–Lac-Saint-Jean)
 - Chemin Cook, Gatineau (Outaouais)
 - Chemin Sainte-Foy, Québec (Capitale-Nationale)
 - Route Madoc, Saguenay (Saguenay–Lac-Saint-Jean)
 - Boulevard de la Gappe, Gatineau (Outaouais)
 - Route 117 (Boulevard du Curé-Labelle), Saint-Jérôme (Laurentides)
 - MontĂ©e de l’Église, Saint-Colomban (Laurentides)
 - Côte Saint-Paul, Saint-Colomban (Laurentides)
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Il est important de noter que ce ne sont que les 10 pires routes identifiées par le sondage de CAA-Québec. De nombreuses autres routes au Québec pourraient être considérées comme étant en mauvais état.
Si vous planifiez un trajet au Québec, il est important de consulter les conditions routières avant de partir. Vous pouvez le faire sur le site Web du ministère des Transports du Québec (https://www.transports.gouv.qc.ca/en/pages/home.aspx).
Voici quelques conseils supplémentaires pour conduire sur les routes du Québec :
- Ralentissez et conduisez prudemment, surtout dans les zones oĂą l’Ă©tat de la route est mauvais.
- Soyez conscient des nids-de-poule, des dos-d’âne et d’autres obstacles sur la route.
- Augmentez votre distance de suivi par rapport aux autres véhicules.
- Soyez prêt à freiner brusquement si nécessaire.
- Évitez de conduire la nuit si possible, car la visibilité peut être réduite.
- Si vous devez conduire la nuit, utilisez vos phares Ă phares bas et soyez Ă l’affĂ»t des autres vĂ©hicules et des piĂ©tons.
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En suivant ces conseils, vous pouvez aider à assurer votre sécurité et celle des autres sur les routes du Québec.
Pourquoi nos routes sont si mauvaises que ça ?
Les pires routes du Québec sont mauvaises pour plusieurs raisons, dont :
Sous-financement: Le manque d’investissement dans l’entretien et la rĂ©fection des routes est un problème majeur. Les budgets allouĂ©s par le gouvernement ne suffisent pas Ă combler le retard accumulĂ© et Ă maintenir un rĂ©seau routier en bon Ă©tat.
Normes insuffisantes: Certains experts affirment que les normes de construction et d’entretien des routes au QuĂ©bec ne sont pas assez exigeantes. Cela signifie que les routes sont construites avec des matĂ©riaux moins durables et sont plus susceptibles de se dĂ©tĂ©riorer rapidement.
Conditions climatiques difficiles: Le climat hivernal rigoureux du Québec, avec ses cycles de gel-dégel, met à rude épreuve les routes. Les changements de température peuvent causer des fissures et des nids-de-poule, tandis que le sel de déglaçage peut corroder les surfaces routières.
Vieillissement du rĂ©seau routier: Une grande partie du rĂ©seau routier du QuĂ©bec est vieillissante et arrive en fin de vie utile. Cela signifie que les routes sont plus susceptibles de se fissurer, de s’affaisser et de dĂ©velopper des trous.
Trafic accru: L’augmentation du trafic, notamment sur les routes rurales, exerce une pression supplĂ©mentaire sur les infrastructures routières dĂ©jĂ fragilisĂ©es.
Mauvaises pratiques de construction: Dans certains cas, des problèmes de construction peuvent Ă©galement contribuer Ă l’Ă©tat dĂ©plorable des routes. Cela peut inclure une mauvaise prĂ©paration du sol, un drainage inadĂ©quat ou l’utilisation de matĂ©riaux de mauvaise qualitĂ©.
La combinaison de ces facteurs contribue à la dégradation continue des routes du Québec, ce qui représente un défi important pour les automobilistes, les cyclistes et les autres usagers de la route.
Il est important de noter que des efforts sont dĂ©ployĂ©s pour amĂ©liorer l’Ă©tat des routes au QuĂ©bec. Le gouvernement a annoncĂ© des investissements accrus dans l’entretien et la rĂ©fection des routes, et de nouvelles normes de construction ont Ă©tĂ© mises en place. Cependant, il faudra encore du temps et des ressources importantes pour rattraper le retard accumulĂ© et pour que l’ensemble du rĂ©seau routier du QuĂ©bec soit en bon Ă©tat.
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IntĂ©ressant Ă savoir …
Le QuĂ©bec possède un rĂ©seau routier de 61 468 kilomètres pour une population d’environ 8,4 millions d’habitants. Cela signifie qu’il y a environ 7,3 kilomètres de routes par 100 habitants au QuĂ©bec.
En comparaison, l’Ontario, avec une population de 14,5 millions d’habitants, possède un rĂ©seau routier de 40 427 kilomètres, soit environ 2,8 kilomètres de routes par 100 habitants. Cela signifie que le QuĂ©bec a deux fois et demi plus de kilomètres de routes par habitant que l’Ontario.
Il est important de noter que ce ratio de kilomètres de routes par habitant ne tient pas compte de la densitĂ© de la population. Le QuĂ©bec a une population plus dispersĂ©e que l’Ontario, ce qui signifie que les routes doivent couvrir une plus grande superficie pour desservir le mĂŞme nombre de personnes.
De plus, l’Ă©tat des routes varie considĂ©rablement d’une rĂ©gion Ă l’autre du QuĂ©bec. Certaines rĂ©gions, comme les Laurentides et la GaspĂ©sie, ont des rĂ©seaux routiers particulièrement Ă©tendus et sinueux, tandis que d’autres rĂ©gions, comme la MontĂ©rĂ©gie et le Centre-du-QuĂ©bec, ont des rĂ©seaux routiers plus denses et en meilleur Ă©tat.
MalgrĂ© ces diffĂ©rences, le ratio de kilomètres de routes par habitant au QuĂ©bec est l’un des plus Ă©levĂ©s en AmĂ©rique du Nord. Cela s’explique en partie par le fait que le QuĂ©bec a historiquement investi beaucoup d’argent dans la construction et l’entretien de son rĂ©seau routier.
Cependant, ce vaste rĂ©seau routier a un coĂ»t. L’entretien des routes est coĂ»teux, et le QuĂ©bec a du mal Ă suivre le rythme. De plus, les voitures sont une source importante de pollution atmosphĂ©rique et de gaz Ă effet de serre.
Ă€ l’avenir, le QuĂ©bec devra trouver un moyen d’Ă©quilibrer les besoins de mobilitĂ© de sa population avec la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger l’environnement. Il faudra peut-ĂŞtre investir davantage dans le transport en commun et dans d’autres modes de transport durables, et il faudra peut-ĂŞtre aussi repenser la façon dont les routes sont conçues et entretenues.